Hvordan går det?

Il a neigé!

Jeudi de la semaine dernière, il s'est mis à grêler et neigeoter... Jeudi soir, pendant qu'on assistait à un concert, on a entendu une belle averse de grêle crépiter sur le toit du konserthus... en plein milieu d'un solo de piano. La moitié du public a regardé en l'air, mais ca n'a pas eu l'air de perturber le soliste... Le soliste, c'était un anglais, tout de noir vêtu (assez habituel pour un soliste, pour une demoiselle, c'est différent, la semaine précédente, on avait eu affaire à une violoniste norvégienne, fort jolie, ma foi, avec une robe rouge... le suédois qui fait les commentaires sur les oeuvres n'avait même pas pu s'empêcher de glisser un ou deux commentaire sur leur jolie vedette... fermons la parenthèse, et revenons à l'anglais) avec des chaussures rouges brillantes!

Ah oui, j'avais commencé à parler du temps, et bien, en sortant du concert, les pavés du vieux Stavanger étaient plutôt glissants et recouverts de grêle... Le vendredi, entre deux averses, ca fondait, et puis le soir et dans la nuit, ca s'est déchaîné! Au petit matin, le sol était tout blanc! Ca n'arrive pas souvent ici, mais qu'est ce que c'est agréable!

Du coup, samedi, j'ai réussi à persuader Raphael d'aller faire le tour du Hålandsvatnet... un lac qu'on avait pas encore approché. On a donc pris le bus, on s'est bien couvert parce que non seulement il ne faisait pas chaud, mais en plus, il y avait pas mal de vent. Et puis, juste au moment où on prend le bus, averse! Heureusement, le temps d'arriver à destination, le soleil brillait à nouveau.

Au quart du tour du lac, Raphaël enfile une deuxième paire de gants et commence à se plaindre du froid, du vent, des nuages menacants.... à la moitié, il avoue que bronzer devant son écran lui paraissait une option bien plus avantageuse pour son week-end... Et puis, là on a commencé à trouver des branches gelées:

C'est joli, non?

Un peu plus tard, j'ai repéré cet arbre pas frileux, tentant de sortir de son manteau d'écorce...

Peu avant la fin de la boucle, on est tombé sur des oies cendrées, enfin, je crois... Certaines y ressemblaient sans ambiguité, les autres aussi, mais en version blanche... et puis, à 200m de la route, il y avait deux bêtes en manteau: "Regarde! On dirait un géant et un nain!" (un cheval et un shetland).

Et puis bien sûr, en s'arrêtant pour caresser le poney, on a râté le bus. Patienté 20 min pour le suivant... qui est passé sans s'arrêter, l'air de dire, j'ai fini mon service, qu'est ce que vous attendez là? Effectivement, y'a une affiche dans l'arrêt qui dit " attention: fréquence réduite en janvier". Je regarde s'il y a d'autre bus dans le coin et suggère d'aller chercher le 9, puisque le 8 ne circule pas le samedi. Malheur, que n'avais-je pas dit? "Ca va pas, t'as vu le temps? (il re-grêle) On attend ici! Il va falloir marcher une heure au moins jusqu'au 9" bon, attendons.... 1/2h... pas de bus... je me décide à lire en détail l'affichette des fréquences réduites... et découvre (je m'en doutais vaguement) qu'on peut toujours attendre, le dernier bus était à 15h30. Convaincu, mais boudeur, Raphaël accepte de marcher... Dix minutes plus tard on est sur la ligne 9, et après 10 minutes à l'arrêt, voilà le bus!

Après un bon goûter, Raphael a rejoint son écran bien-aimé et son humeur s'est largement améliorée...

Un dimanche tranquille, une semaine chargée

Au programme du dimanche: ménage, rangement, cuisine, bibliothèque... La neige a fondu, et la météo est gris plomb.

Lundi soir, Andreas, Øvind, Rikke et Håvard viennent passer la soirée chez nous. Au programme gâteau et jeux de société.

Mardi soir, je regarde "lucky luke i boretånets skygge" ... oui, en norsk... je m'étais dit que ca nous ferait travailler... le problème, c'est que l'accent cow-boy, c'est pas toujours idéal Pour la prochaine fois, faut que je trouve un film en norsk sous-titré norsk.

Mercredi soir, je suis invitée chez Inge, pour une "dametreff" (soirée-dames). Toutes, ou presque, les personnes de sexe féminin travaillant dans le block D2 sont là... et je suis la seule à ne pas parler couramment norvégien (sur onze personnes, il n'y a que trois étrangères: Seija, finlandaise mais vivant en Norvège, mariée à un norvégien depuis 23 ans, Kerstin, une allemande qui vit ici depuis 10 ans, et moi). Raphaël m'avait prédit une "soirée potins"... en fait, pas tant que ca, mais bon, on a quand même le droit à deux annonces: Chau (celle qui nous avait invitée au vin chaud du julebord) est enceinte de 4 mois, et Rikke "a un nouveau petit ami", Andreas. Malgré quelques efforts des unes et des autres, la conversation glisse tout le temps vers le norvégien... et même si je comprends que le mat (avec le drapeau norvégien) du garage voisin de nos bureaux et qui pliait dangereusement sous les dernières tempêtes a fini par tomber, le matin même, en plein sur une belle mercedes noire, ou qu'il est question de chasseurs de têtes... je décroche souvent et laisse passer beaucoup de choses...

Au lit à 23h30, quand le réveil sonne à 5h, je me réveille dans un étât étrange: j'ai l'impression que tout le monde parlait norsk dans mon rêve... Je retrouve Tone à l'aéroport, nous prenons le même avion pour Oslo. J'ai une réunion là-bas pour commencer un projet... et ces veinards ont de la neige partout! C'est super joli! De retour à la maison à 17h30, je souffle un peu... Ce soir, on recoit un collègue palois de Raphaël. L'homme est très aimable, très bavard, aussi. Il nous parle de l'Afrique et de ses aventures épiques là-bas... C'est à la fois drôle et triste, parfois ca fait peur, c'est toujours passionnant... mais à 22h30, je tombe de sommeil!