Page précédente | Page suivante |
Le contexte: du lundi au vendredi: semaine à Harstad pour finaliser le projet "taskforce" (joli nom, hein?), retour à Stavanger le vendredi soir vers 20h. Dimanche matin, flybuss à 4h35 pour prendre l'avion de Copenhague à 6h... Arrivée prévue à Barcelona à 11h30...
Depuis le temps qu'on dit qu'il faut intégrer les différentes disciplines, faire travailler ensemble ces bêtes étranges et si différentes que sont les géologues (ceux qui mangent des cailloux et savent que l'Eocène est presque toujours au-dessus du Paléocène) et les géophysiciens (ceux qui pensent en termes mathématiques et se demandent si les marnes bleues sont bleues à cause des blåskjell ("coquilles bleues", nom norvégien des moules), ce qui est, soit dit en passant, une question très intéressante!), le chef du chef a décidé d'emmener tout son petit monde sur le terrain, afin de faire découvrir la géol aux non-géologues.
|
Pour ces trois jours de "vacances éducatives" à haute priorité (même plus que mon super-projet-prioritaire), nous avons donc rejoint la Mecque du sédimentologue-structuraliste-intéressé-par-les-dépôts-en-eaux profondes, j'ai nommé Ainsa, jolie petite ville fortifiée au pied des Pyrénées (espagnoles). Nous avons la chance de loger dans une pension au coeur de la vieille ville, tandis que les participants au cours officiel de Statoilhydro sur les turbidites logent, eux, dans un hôtel moderne dans la cité moderne au pied du promontoire... |
Le premier soir de notre séjour à Ainsa se tient le festival estival de la ville. La place centrale est très animée, et l'on y croise des hommes de cro-magnons armés de gaïtas! (que Kjetil et Scott s'accordent à trouver "beaucoup moins dangereuses que leurs homologues écossaises").
Entre slumps et turbidites, nous avons donc passé deux jours et demi à traquer les chevauchements (de toutes tailles), les inconformités (avec le chef assis dessus pour l'échelle), les marno-calcaires bioturbés et les empilements de chenaux (turbiditiques ou fluviatiles, sans discrimination). Par 28 degrés, grand ciel bleu et horaires de repas établis par compromis entre la version norvégienne et espagnole, cela ressemblait fort à des vacances; ne serait-ce quelques petits exercices destinés à nous mainenir en éveil (corrélation de puits fictifs ou interprétation structurale de panoramas...). Cependant, nos norvégiens mourant de faim, nous avons ajouté, le second jour une pause fruits-gateaux dans l'après-midi et le troisième jour une pause café-glaces! (Sacrés norvégiens!)
Détails d'affleurements
L'anticlinal de Mediano, à droite, avec ses strates de croissance, à gauche, et surtout, comme l'a fait remarquer Øyvind, l'église engloutie, témoin d'une rapide transgression ces dernières dizaines d'années...
Les gorges où nous ne sommes pas allés mais qui avaient pourtant l'air bien jolies... surtout d'après les photos de Raphaël il y a quelques temps...
Dernier arrêt le dernier jour: petite ville médiévale typique de la région. Dernier pique-nique au soleil avant 10 heures de voyage (et de jeux de cartes).
Et pour conclure cette page: un grand merci à Jostein pour ses superbes clichés des vautours qui nous ont donné un grand spectacle à l'Ermita de San Emetorio. (mon zoom ne permettait pas de prendre ca moi-même)
Mot de la fin: Det var veldig bra, men lille Malgven var veldig trøtt da hun kom tilbake...
Page précédente | Page suivante |