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Une page de carte pour le week-end est disponible ici
Pour ceux qui ne le savaient pas encore (ou l'avait oublié), le week-end de Pâques dure 5 jours en Norvège. Cinq jours où le pays tout entier entre dans une torpeur apparente: plus un magasin d'ouvert, la moitié des restaurants fermés, plus de postes ni d'administration quelconque dès le mercredi midi... les stations-services deviennent des supérettes de dépannage. Et les rues des villes sont désertes. Le mythe veut que cette période sacrée corresponde à un exode vers les montagnes où tous les norvégiens de plus de 3ans et non encore grabataires (ce qui représente une large part de la population) chaussent les skis.
Nous avions prévu, comme l'an dernier, un peu de tourisme itinérant, mais en choisissant cette fois-ci une destination montagnarde afin de vérifier le mythe et de s'intégrer culturellement en participant à l'exode.
Au programme du premier jour: tourisme sur la route de Bergen... mais la météo locale avait choisi de nous jouer un mauvais tour. Jugez plutôt:
Qu'à cela ne tienne, nous nous dirigeons vers le cloître sur l'île de Mosterøy: le "Utstein kloster". A l'arrivée, voyant un couple de norvégiens bien emmitouflés dans des vestes de pluie, sudvest vissés sur la tête qui sort de sa voiture pour aller faire le tour du cloître, je m'équipe à mon tour, veste, capuche... et sort prendre quelques photos. En deux minutes, je suis trempée: la neige fondue tombe à l'horizontale. Je rentre dans la voiture où Raphaël pousse un cri: "tu vas tout mouiller!"
Poursuivons notre chemin: prochaine étape, le ferry au travers du Boknafjorden. On navigue dans le brouillard, c'est gris de tous les côtés. A Haugesund, on voulait voir le camp de Harald Hårfagre... même problème que précédemment, le temps invite peu à la promenade. Nous décidons de poursuivre vers Bergen.
Notre premier arrêt touristique réussi aura donc lieu à Paradis, pour aller voir la maison de Grieg. Jolie situation, sur une colline face au fjord, Edvard et Nina habitaient une charmante maison de bois jaune d'où la vue, les jours où le temps est plus clément devait être fantastique. Pour l'artiste, une petite hytte rouge se niche en contrebas avec vue sur l'eau depuis le petit bureau, piano (évidemment) et petit fauteuil. De l'autre côté: un joli parc, un petit port privé... et leur tombe dans la falaise!
Juste à côté de la Griegs huset, se dresse la "gjenreist Stavkirke": une belle église en bois debout comme on les aime. On ne peut pas visiter mais la neige souligne bien les "tuiles" en bois.
Finalement, on va faire un tour dans la ville: Bryggen, le fort, le petit lac... Pour les photos je vous renvoie à mon passage là-bas en juin dernier où le temps était plus propice aux photos. Juste deux insolites:
On finit la journée en papotant avec deux tchèques à l'auberge de jeunesse. Venus chercher du boulot, ils ont mal choisis leur semaine: personne n'est là pour les recevoir et tout est fermé.
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