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Rien à voir: le petit port de Dusavika, un jour pluvieux où on était allé faire un tour à vélo... et où on a croisé un fameux trois-mats...
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C'était un samedi matin, on sortait faire les courses. Maman m'avait dit au téléphone-skype la veille qu'elle allait m'envoyer un paquet. En passant devant les boites aux lettres, on prend le courrier: une lettre des impots. Par terre, un carton 30x25x25cm. Raphael: "tiens, Malgven, voilà ton paquet!" Moi: "N'importe quoi, il est pas encore parti de Brest!" On part en rigolant. Quand on revient, le carton est sur le trottoir devant la porte. Raphaël: "Quelqu'un a mis ton paquet dehors!", je baisse les yeux, et là, dessus, je vois un truc très bizarre: au crayon bic, c'est écrit "til Malgven Roudot". |
Naaah, y'a quelqu'un qui se moque, là! On prend le paquet, mais je trouve ça super louche! Hier soir y'a des types bourrés qui ont sonné comme des sourds à l'interphone mais de toute façon notre nom est pas dessus... "Raphael, j'ai peur! C'est quoi ce paquet?" Et Raphaël, l'homme courageux de la maison d'ouvrir le paquet. Et dedans, vous devinerez pas ce qu'on a trouvé!
Dans le paquet mystérieux, il y avait une corbeille comme celles que certaines entreprises francaises offrent à leurs employés ou à leur client pour Noël... sauf que dans la corbeille il y avait des tartines craquantes au basilic, du pesto rosso, de la tapenade et des petits gâteaux italiens... Et là, tout le monde se demande qui est l'admirateur qui m'envoie ces gâteries à l'italienne... et bien, c'est le chef de l'exploration qui veut souhaiter à ses employés de bonnes vacances d'été! ...et au fait, la lettre des impôts, c'était pour me dire que j'avais trop payé et qu'ils me remboursaient avec les intérêts! En Norvège, Noël est en juin!
A Stavanger, il y a un culte étrange... Les familles avec poussettes sont légions autour du Mosvatnet, les enfants nus se baignent avec les canards, les tout-petits crapahutent à 4 pattes derrière les duvets sur pattes... les tétines poussent sur les arbres (ou retournent à l'état sauvage après quelques mois de bons et loyaux serices) et, la saison aidant, la faune du lac présente un aspect très duveté! |
l'arbre à tétines
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Cygne et ses petits, pas si petits...
Cane et son petit, pas si petit...
Foulque et son petit, pas si petit...
"Le Pacha", ou notre ami le cayouga.
Et celui qui se prenait pour une carpette!
Samedi, beau temps, courses terminées, esprit léger, nous nous décidons à enfourcher nos fiers destriers (nos vélos, quoi!) pour monter à la plage. Ah ben oui, le monde est à l'envers, ici, on "monte" à la plage. Une heure et demi à pédaler en côte (ou presque) et 10 minutes à dévaler la pente de l'autre côté, vers le drôle de truc, là, vous savez, les grues énormes qui intrigaient tant Denis et Thérèse... après, ça se transforme en rodéo sur les cailloux (pas long, hein, 50m au plus) et voilà: on est sur une plage de rêve (enfin, presque)! L'eau est claire, même pas froide (tu parles, c'est tout abrité, pas profond, et avec la chaleur qu'il fait dehors...). L'eau est tellement claire que tu vois les méduses à 3 mètres sous toi. C'est rigolo, ça nage avec nonchalance au dessus des herbiers... Moi je nage au dessus, je regarde en dessous, je me dis que je devrais m'acheter un masque, parce qu'avec une telle visibilité... et puis, je me retourne et elles sont là, les traîtres! Trois derrières moi, je les ai pas entendu arriver, dis-donc! et ça brûle, ces machins! Instant de panique: je suis à au moins 200m de la plage et c'est pas Raphaël qui va venir me chercher! Allez, on rentre! Après, en fait, ça pique, mais ça fait presque pas d'urticaire, alors on reste deux heures à larver sur la plage. Après tout, au retour, c'est facile: ça fait que descendre (enfin presque). Après je suis de bonne humeur et Raphaël commente le dîner d'un "et ben, ça rigole pas, ce soir!" appréciatif
Raphaël: mission plage!
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